Les spécialistes s’accordent aujourd’hui sur le fait que les troubles du comportement alimentaire sont déclenchés par des éléments multifactoriels.
La neurophysiologie reconnait aujourd’hui une prédisposition génétique chez des personnes plus vulnérables qui seront plus sujettes à une hypersensibilité, à une dépendance affective, à une humeur plus fluctuante que la normale… Cela serait lié avec le système sérotoninergique. Une insuffisance dans l’action de la sérotonine pourrait par exemple avoir un impact bloquant à certains endroits : gestion de l’anxiété, impulsivité, frustration et favoriser par conséquent le développement de troubles du comportement alimentaire.
A cet aspect biologique s’ajoutent différents autres facteurs qui peuvent venir impacter ce type de personnalités : facteur socio-culturels ( culte du corps, exigence de perfection ), le facteur familial ( éducation, troubles qui se retrouvent chez les ascendants ) ou encore personnel. Bien souvent un événement marquant survient à l’adolescence et joue le rôle de déclencheur.
Qui dit “déclencheur” dit aussi que le mal-être est ancien. Les personnes sujettes à ces troubles sont pour la plupart coupées d’elles-mêmes, elles ont perdu le contact avec leurs besoins. Leur Moi n’est pas suffisamment solide pour qu’elles puissent l’exprimer, elles n’ont pas vécu suffisamment de sécurité pour construire leur identité. Cela a bien souvent comme conséquence la création d’un faux-self qui vient faire écran et qui sert de mascarade en société.
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